Veit Stratmann
Professeur·e de : Sculpture / volume
Option(s) : Art 1er cycle
Studio(s)/Cours : Studio Prendre son temps
Veit Startmann (1960/Allemagne) étudie en école d'art (DNSEP) et à l'université (Licence en histoire, histoire de l'art et science politique). Il fut "Boursier" (1989) puis "Tutor" (1993-1994) à l'Institut des hautes études en arts plastiques, direction Pontus Hulten. Il obtient le prix d'Art Cologne en 1991, réalise en 1993 l’exposition “Futur Lies Ahead”, en Corée du Sud, et est invité en 1996 par la Soros Foundation à rencontrer des artistes yougoslaves pendant l'embargo.
Il enseigne l’espace/volume depuis 1997. D’abord à Valence, à Versailles et, depuis 2005, à L’ENSBA Lyon.
En 2001, il expose “Squatters” à la fondation Serralves (Porto) et à Witte de With (Rotterdam). En 2003, il réalise le livre "Le rond Point au Mammouth” et participe au colloque “Le corps en extension” de l'université d'État de Rio de Janeiro. Il expose en 2005 “Covering the Real” au Kunstmuseum de Bâle.
En 2009, il est le sujet du mémoire de master de Morgane Marlet en histoire de l’art "Les sculptures urbaines de Veit Stratmann - entre fiction et réalité", université Rabelais, Tours, sous la direction d’Eric de Chassey.
De 2009 à 2016, il participa au webprojet “Les Compagnons du Minorange” de la Slought Foundation et de l'University of Pennsylvania, à Philadelphie. Il intervient en workshop à la Ale School of Art de Addis Abeba (Éthiopie) en 2017. En 2010 et 2024, certaines de ces pièces entrent dans les collections du MNAM.
La pratique artistique de Veit Startmann est issue de la pensée sculpturale. Il base sa pratique artistique sur un corpus de questions, qui en constituent l’ossature et le matériau :
Est-ce qu'un geste plastique peut se baser sur la notion de choix, de décision, de posture de ceux qui le rencontrent ? Est-ce qu'alors le choix peut être un matériau plastique ? Et si l’on adhère à cette proposition - et l’on admet que le choix constitue l’unité originelle de l’action politique, de la citoyenneté - est-ce que la rencontre d’un dispositif plastique peut générer une oscillation permanente entre un geste politique et un geste plastique ? Est-ce que ce choix et l’infime rupture dans le temps qu’il implique peuvent devenir un matériau plastique ? Un geste artistique, peut-il créer une « pause » ou « construire un trou dans le sens » ? En défaisant la cohérence d’un lieu ou en se glissant dans les failles de la cohérence d’un lieu, ce même lieu peut-il devenir une zone d’instabilité statutaire, de flottement permanent qui se propage sur ceux qui viennent le voir ? Cette instabilité statutaire peut-elle être un matériau plastique ?
Aussi revendique-t-il le rôle de l’artiste comme individu assumé qui ne parle qu’en son nom et qui est actif comme tel dans la société. Il considère qu’un individu qui s’assume comme tel endosse forcément une posture politique. Et si un individu endosse une telle posture, son action en témoigne forcément.
Projet(s) récent(s) :
→ 2025 - Prospect Art L.A.: "Wild mythologies", stories of deep time.
→ Expositions individuelles - 2023 - TEXTE/IMAGE, Galerie Valentin, Paris
→ Expositions individuelles - 2023 - IMPOSSIBLES EDITES, Centre des livres d'Artistes, Saint Yrieix-la- Perche, France
→ Expostions de Groupe - 2024 - J'AI REVE D'UN AUTRE MONDE, Galerie Valentin, Paris
→ Dans l'espace du Web - THE BROKEN ARCHIVE, plateforme web, Villa Romana, Florence et Haus der Kulturen der Welt, Berlin
→ Conférence - 2023 - Institute National d'Histoire de l'Art, Sorbonne-Université, Paris
→ Conférence - 2023 - Akademia Labirynth, Frankfurt/Oder
→ RÉSIDENCES – 2024 – Résidence de recherche, Musée Gassendi, Digne-les-Bains