15-01-2014

Raphaël Zarka

L’œuvre de Raphaël Zarka se développe depuis une dizaine d’années à partir d’une obsession méthodique pour la manière dont des formes géométriques, simples ou complexes, traversent le temps et l’espace. De l’observation d’objets ou de sites trouvés (documentés dans la série photographique Les Formes du repos) et d’une recherche érudite sur la persistance des formes dans l’histoire de l’art, de l’architecture, des sciences, de la religion ou de la philosophie, Raphaël Zarka archive, reproduit, mais aussi transforme et modifie un vocabulaire de géométries dans ses sculptures, ses maquettes, ses photographies et ses peintures. Son approche transversale se transcrit également dans une importante activité d’écriture. Il a ainsi publié trois ouvrages consacrés à la pratique du skateboard : La Conjonction Interdite (2003), approche anthropologique inspirée des écrits de Roger Caillois sur les jeux ; Une Journée sans vague (2009), une histoire documentée du skate, et Free Ride (2011), une typologie formelle des espaces du skateboard et leur archéologie, depuis les appareils de mécanique galiléenne jusqu’à la sculpture minimaliste. Il s’agit pour Zarka, avec cette méthode associative de montage entre des époques et des champs disciplinaires très variés, d’évoquer la migration des formes et de leurs usages, leurs métamorphoses et leur persistance, d’interroger les notions d’histoire et de progrès. Raphaël Zarka est né en 1977 à Montpellier. Il est diplômé de la Winchester School of Art et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Son travail a récemment fait l’objet d’expositions personnelles au MUDAM, Luxembourg, au Palais de Tokyo, Paris, au Grand Café, St Nazaire, ou au Modern Art Oxford.