29-03-2017

Ian Kiaer

 

Né en 1971 à Londres, Ian Kiaer est un artiste qui travaille aux confins de l’architecture, du sculptural et du pictural. Il a récemment bénéficié d’expositions personnelles au Neubauer Collegium, Chicago, au Henry Moore Institute, au Centre International de l’Art et du Paysage de Vassivière, au Musée d’Aspen, au Kunstverein de Munich ou à la Galleria d’Arte Moderna de Turin. En France, son travail a été montré dans les biennales de Lyon et de Rennes, ainsi qu’à la galerie Marcelle Alix, où il exposera début avril 2017.

Le travail de Ian Kiaer est fondé, de manière a priori paradoxale à partir de deux sources principales : l’une, narrative, est l’histoire de l’architecture et de l’art, dont il évoque de nombreuses utopies, et radicalités, dans ses œuvres ; l’autre, source matérielle, est constituée des objets trouvés dans la rue qui sont souvent le point de départ de ses œuvres : bâches et sacs plastiques, ballons de caoutchouc, et autres rebus dont les formes, les couleurs, les défauts et les accrocs sont le déclencheur pour l’artiste d’assocations d’idées.
L’érudition logée au sein du travail de Ian Kiaer devient concrète avec la disposition de ces matériaux, parfois retravaillés, parfois laissés tels quels, sous la forme de paysages, d’arrangements extrêmement précaires, qui interrogent les limites 
de ce que peut être une sculpture, une peinture, voire une maquette d’architecture, aujourd’hui.
La poétique de l’œuvre de Ian Kiaer résulte d’une étrange dichotomie, entre une faiblesse visible des matériaux constitutifs des œuvres, et la puissance de l’invocation des histoires et des mythes des utopies modernes, qu’il s’agisse des projets d’architecture révolutionnaire de Ledoux et Boullée, ou des fantasmes d’architecture transparente du début du 20e siècle, chez Bruno Taut, Finsterlin ou Paul Scheerbart. 

17h