Conférence - Judith Du Pasquier

Bio

« Née à Bordeaux en 1963, munie du bac littéraire je pars pour Paris en 1981, avec la volonté de faire des films. Recalée au concours de l’IDHEC (aujourd’hui FEMIS), je me lance en autodidacte. Quelques long-métrages comme stagiaire, puis assistante, et quelques court-métrages que je réalise, me détournent de l’industrie du cinéma de fiction : je n’aime pas les grosses équipes, ni les acteurs, ni les histoires que je pourrais inventer. En parallèle, je rencontre des artistes, des designers, des processus de création et des univers visuels qui m’enchantent. Je comprends que le cinéma documentaire me correspondra mieux, c’est un art qui peut être léger et même « pauvre », qui satisfait mon intense curiosité à l’égard des autres et de leurs travaux, qui me permet de développer une éthique, et un style modeste mais personnel. Depuis 1983, j’ai réalisé, avec ou sans la télévision, avec ou sans équipe technique, une quarantaine de films de toutes durées, alternant ou mêlant portraits d’artistes et questionnements sociaux, médicaux, psychologiques, politiques : anthropologiques. »

Contenu de la conférence 

« Je fais des films documentaires parce que cette forme permet l’oubli de soi et engage à suivre « la curiosité qui permet de se déprendre de soi-même » comme l’écrit Michel Foucault dans l’introduction à L’usage des plaisirs. Je n’ai pas envie de me regarder le nombril, mais plutôt de « métaboliser » l’Autre, pour m’en imprégner, apprendre et transmettre. Ce qui ne m’empêche pas d’être autrice, par mon point de vue délibérément subjectif. À la lumière de cette position, j’évoquerai mon parcours d’autodidacte, ma méthode de travail et l’économie des films. 

Je m’appuierai sur des extraits de certains de mes films les plus significatifs. »

+ d'infos :

Judith du Pasquier a conçu et animé un atelier documentaire à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière en formation continue en 2015, 2017 et 2018.

Publications :
Filmer l’infilmable, Judith du Pasquier, dans Essaim 2005 /1 (N°14)
Un pari tenu, Entretien avec Judith du Pasquier, Judith Miller, dans La Cause Freudienne 2004/2 (N°57)