Le mur de Caroline Saves

narguer le silence des intérieurs nuit

« C'est vrai tout ça me fascine j'en oublie le sommeil et chaque fois j'imagine les couchers du soleil quand les rythmes résonnent. Frappé par leur lumière chaque fois je m'étonne d'y trouver mes repères »*

Dans l'espace du vide, les matières entrent en scène, adossées, appuyées, elles se donnent en spectacle. Corps à corps, passion lente et amère, les motifs paradent et jouent le jeu de la séduction. Effet hypnotique, aveuglés par l'évidence, un bal désenchanté. Les objets font écrans, les surfaces se rencontrent et les fluides les imprègnent de leur douceur toxique. Surface tactile, parfum synthétique, le déguisement du divertissement masque l'asphyxie. Condensateurs de traces nostalgiques, une dernière danse entre corps et décor, ouvre la faille vers un ailleurs aseptisé.

* paroles « Le bal des oubliés », Paradis.