Glass House

Résidence et exposition de Thomas Léon, à Taipei, Taïwan

L'Ecole nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Lyon s'associe au GRAME - Centre national de création musicale, Lyon, pour une collaboration avec le Digital Art Center de Taipei  (DAC, Taiwan).

Ce partenariat, qui articule résidence et création entre Lyon et Taipei, a pour vocation le développement de la recherche et la production d'œuvres dans le domaine des arts numériques.
Le Digital Art Center propose un artiste taïwanais, tandis que le Grame et l'Ensba de Lyon présentent conjointement un artiste français, pour la création d'une installation avec une résidence préalable d'un mois dans le studios du Digital Art Center de Taipei, et l’aide du Grame et du pôle numérique de l'Ensba Lyon. Les créations sont présentées pendant le Digital Arts Festival de Taipei et alternativement lors des Journées Grame de Lyon ou à la Biennale Musiques en Scène.
Cette coopération a bénéficié, pour sa mise en place, du soutien de l’Institut Français de Taipei.

Pour l’année 2011, c’est Thomas Léon, artiste issu de l’Ensba Lyon, qui a été sélectionné côté français.
Il présente au Festival d'arts numériques de Taipei, du 11 au 20 novembre 2011, le projet « Glass House (un film de repérage) », en coproduction avec la Muse en Circuit, centre national de création musicale à Alfortville.
Par la suite, Thomas Léon présentera sa pièce lors d’une exposition à la Galerie La BF-15, à Lyon, du 3 février au 24 mars 2012.
L'artiste taïwanais était Jin - Yao Lin qui proposait l'installation "Tracks", création à l'amphithéâtre de l'Opéra de Lyon le 3 mai 2011.
 

Glass House (un film de repérage)

Production Grame,
centre national de création musicale à Lyon,
Digital Art Center Taipei (DAC), ENSBA-Lyon
En coproduction avec la Muse en Circuit,
centre national de création musicale à Alfortville

Glass House (un film de repérage) est une installation vidéo et sonore inspirée des notes de Sergueï Eisenstein pour un film non réalisé intitulé Glass House. La vidéo est une exploration des sources architecturales du projet d’Eisenstein (l’architecture de verre aussi bien expressionniste que moderniste) en même temps qu’une actualisation de ces sources par l’introduction d’éléments architecturaux contemporains ou prospectifs.

La bande son spatialisée sur six enceintes est composée à partir d’enregistrements d’un Cristal Baschet. Cet instrument mis au point en 1952 est composé de tiges de verre accordées chromatiquement, frottées par les doigts de l’interprète. L’amplification se fait au moyen de résonateurs en fibre de verre et en acier.
La bande son se déploie comme un paysage sonore qui entre en résonance avec l’image, donnant la sensation qu’on se déplace à l’intérieur du son comme on se déplacerait dans une architecture.

Thomas LEON

Né en 1981 à Dijon, France. Vit et travaille à Paris
Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon en 2005

Le travail de Thomas Léon se construit à partir des outils informatiques et plus particulièrement de l’image de synthèse. Il s’incarne dans des médiums allant de l’installation vidéo à l’impression numérique, en passant par l’installation sonore ou la conception de volumes assistée par ordinateur. Il puise ses sources dans la littérature (romans d’anticipation et littérature utopique) ou les projets des avant-gardes, dont il tire une partie de ses problématiques : les relations complexes qui se développent entre un projet, sa représentation et sa mise en œuvre (architecture, urbanisme, modèles de sociétés idéales) ; les liens entre les questions de forme et les enjeux de pouvoir. Ces problématiques s’articulent avec des questionnements plus particulièrement esthétiques (rapport de l’art à la réalité, évaluation des apports de la modernité et des valeurs formelles inhérentes à chaque médium, mode et temps d’apparition de l’œuvre, action du spectateur) afin d’interroger la persistance de modèles, d’archétypes, et de produire des formes nouvelles.