04-01-2012

Matthieu Poirier

Nombre des travaux récents d’Ann Veronica Janssens, Philippe Decrauzat, Anish Kapoor, Carsten Höller ou encore Evariste Richer sont fondés sur l’aveuglement, la disparition et le vertige. En s’inscrivant dans la lignée de l’art optique et cinétique des années 1960, ces œuvres interrogent notre rapport à l’espace et nous rappellent à l’évidence : la perception est un médium à part entière. Matthieu Poirier est historien de l’art, commissaire et critique. Il a récemment organisé les expositions « Le Monochrome sous tension » (Tornabuoni Art, Paris), « Julio Le Parc. L’œil du cyclope » (Bugada & Cargnel, Paris) et contribué à l’ouvrage Nachbilder (Diaphanes Verlag) ainsi qu’aux catalogues des expositions « Chefs-d’œuvre ? » (Centre Pompidou-Metz), « François Morellet. Réinstallations » (Musée national d’art moderne) et « Immersion » (Musée de Valence). Contributeur de Der Spiegel et du Quotidien de l’art, il a enseigné à l’Université de la Sorbonne, à l’École régionale des Beaux Arts de Rouen et à l’École européenne supérieure de l’image. Responsable du catalogue raisonné de Julio Le Parc, il prépare pour 2013, avec Serge Lemoine aux Galeries nationales du Grand Palais, une exposition qui portera sur les relations entre lumière, espace et vision dans l’art de nos jours à 1913.