02-04-2008

Achim Reichert

« Qui entreprend de visiter le site internet de Vier5 se trouve en premier lieu confronté à une page blanche, occupée dans sa partie supérieure gauche par un paraphe, noir entrelacs que l’on croirait formé au pinceau d’un preste geste calligraphique : illusion d’un tracé autographe obtenu par des moyens purement électroniques. La progression sur le site s’effectue à partir de ce monogramme ­– un V associé à un 5 ­– qui correspond à la seule zone active de l’écran permettant d’accéder à la suite de l’information. En tant que studio œuvrant dans le champ de la communication visuelle, il pourrait sembler naturel que Vier5 place, comme le ferait une entreprise, son logo en page d’accueil, si l’aspect manuscrit, quelque peu étrange, de celui-ci ne le rapprochait plus d’une signature individuelle que de l’image de marque d’une société et ne rendait en conséquence plus inattendue sa mise à l’honneur. typographie : un point de vue moderne Derrière ces courbes libres, ces pleins et déliés trompeurs, en réalité tout droit sortis de l’ordinateur, se tiennent deux personnes : Achim Reichert et Marco Fiedler, associés à l’enseigne de Vier5 depuis 2002, date à laquelle, venus de Francfort, ils s’installent à Paris. « Le travail de Vier5, dit le texte qui introduit au contenu du site – une fois franchie, telle un seuil, la première page chiffrée – , est fondé sur une notion classique du design. De fait, concevoir l’ensemble des supports imprimés d’un centre d’art au fil de sa programmation – le CRAC Brétigny depuis 2003 ou encore la charte graphique et la signalétique complète d’un grand musée : le Museum für Angewandte Kunst de Francfort depuis 2004 – relève de l’exercice « classique » du métier de graphiste. » Cependant le texte précise qu’il convient d’entendre, sous le vocable de design, « la possibilité d’esquisser et de créer des images nouvelles, tournées vers l’avenir », vision que développe un article de Fiedler et Reichert sur la typographie, domaine particulièrement investi par Vier5, qui crée et applique des polices de caractères en cherchant à se libérer des standards du passé. » extrait de Deux ou trois choses à propos de Vier5, par Catherine de Smet, in 20x27, n°1, octobre 2006. www.vier5.de