12-11-2008

Bruno Latour

Bruno Latour, la philosophie au risque de l’art. né en 1947 à Beaune, en Côte d’Or, après une agrégation de philosophie, s’est formé à l’anthropologie en Côte d’Ivoire. Il a longtemps enseigné dans des écoles d’ingénieur, le CNAM d’abord, puis l’Ecole des Mines où il a longtemps été responsable du cours description de controverses scientifiques, et du doctorat socio-économie de l’innovation. Depuis septembre 2006, il est professeur des Universités à Sciences Po, où il est associé au Centre de sociologie des organisations . Depuis juin 2007, il a été nommé directeur adjoint de Sciences Po, chargé de la politique scientifique. Depuis juin 2007, il est président du comité Culture de la Fondation de France. Ses intérêts pour les questions de gestion et d’organisation de la recherche vont de pair avec des travaux d’anthropologie philosophique comme Nous n’avons jamais été modernes (1991). Il applique son regard ethnographique sur de nombreux objets de notre société, du Conseil d’état aux modes de représentations en usage dans les sciences et les arts. Après avoir été commissaire de l’exposition Iconoclash il a organisé en 2005 une autre exposition, toujours avec Peter Weibel, au ZKM de Karlsruhe La Chose politique-Atmosphère de la démocratie deux expositions qui ont toutes les deux fait l’objet de volumineux catalogues aux presses du MIT, Cambridge, Mass. « Crise de la représentation ? Quelle crise de la représentation !? Si vous désespérez de la politique, c’est que vous lui avez demandé plus qu’elle ne peut donner. Vous l’avez imprudement chargée de tâches morales, religieuses, juridiques, artistiques, qu’elle est impuissante à remplir (…) » dit-il dans son introduction au texte de Walter Lippman Le Public fantôme, Ed.Demopolis, 2008. Bruno Latour viendra nous parler de son rapport aux images, à partir de projets comme Iconoclash et plus récemment son travail sur le facsimilé. « Que s’est-il passé qui a fait que les images (et par images nous voulons dire chaque signe, oeuvre d’art, inscription, ou image qui agit comme médiation pour accéder à autre chose), le point de mire de tant de passion ? » dit-il dans le catalogue Iconoclash.