30-01-2008

Nicolas Thély

Nicolas Thély est maître de conférences à l’UFR d’arts plastiques et sciences de l’art de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Membre du LAM - Laboratoire des Arts et des Médias - dirigé par Anne-Marie Duguet, il a publié Vu à la webcam (essai sur la web-intimité) aux Presses du réel (2002), Corps, art vidéo et numérique aux éditions Sceren-Cndp (2005), et Manuel d’esthétique (2005) avec Christophe Beauregard et Vladimir Mitz aux éditions Filigranes. Co-commissaire de l’exposition Basse def qui s’est tenue à Grenoble en septembre 2007 et dont le catalogue est distribué par les Presses du Réel. Basse définition On emploie généralement l’expression « basse définition » pour désigner la qualité des images issues de la technique de compression de données. Elle consiste à les supprimer afin d’alléger le volume d’un fichier pour faciliter sa circulation sur le réseau Internet ou son stockage sur un support tel un CD, un DVD ou un baladeur numérique. JPEG, MPEG et MP3 sont ainsi des acronymes d’algorithmes qui sont aujourd’hui bien loin d’être des termes barbares pour les utilisateurs d’appareils numériques. Si on requalifie en termes esthétiques cette sensibilité propre à la fréquentation du réseau, on ne peut s’en tenir à une définition strictement technique de la basse définition. Parce que cette expression désigne la circulation des données (textes, images et son), leur production, leur distribution et leur réception, loin d’être un mot écran, la « basse définition » définit un régime de perception du monde. Elle pose la question de la perception et de la fabrication de données qui sont permises par la manipulation de matériels plus ou moins sophistiqués, plus ou moins domestiques, appartenant pour l’essentiel au domaine des biens d’équipement audiovisuels et informatiques. nicolasthely.blogspot.com Basse def OUI Grenoble