27-05-2009

Francesco Filidei

Né à Pise en 1973, Francesco Filidei est diplômé du conservatoire Luigi Cherubini à Florence où il remporte les premiers prix à l’unanimité d’orgue et de composition. Il suit ensuite les cours de perfectionnement de Salvatore Sciarrino, Sylvano Bussotti, Giacomo Manzoni et Jean Guillou à Zurich. En 1999, il entre premier nommé au Conservatoire National Supérieur de Paris et étudie la composition auprès de Marco Stroppa et Frédéric Durieux, ainsi que l’analyse auprès de Michaël Lévinas. Il obtient son Diplôme de Formation Supérieure de composition avec une mention très bien en 2005. Parallèlement, il participe au cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam en 2000 – où il suit l’enseignement de Philippe Leroux – et à la session de composition « Voix nouvelles » à Royaumont en 2004. Après avoir obtenu une commande de l’Ircam en 2005 et un prix de la Ville de Salzbourg, il est compositeur en résidence à l’Académie Schloss Solitude à Stuttgart en 2006 et membre de la Casa de Velazquez à Madrid en 2007. A l’occasion de sa venue à l’ENBA, il évoquera les sources et racines à la base des compositions présentées, telles que :   le Futurisme (Marinetti et Russolo), qui a contribué avec l’ »Art des bruits », 1913, à élargir et enrichir de plus en plus le domaine des sons, le plasir de combiner idéalement des bruits de tramways, d’autos, de foules criardes. la Scapigliatura (Dossi, Boito, Tarchetti), 1860-70 la contemplation de la mort et la recherche d’un rapport archaïque avec la nature. le mélodramme italien (surtout Giacomo Puccini). l’Arte Povera (Anselmo, Merz, Penone, Pistoletto), Quelques axes fondamentaux de sa démarche se dégagent dès les premières pièces, telles que :   La perte du son en lien avec l’idée de mort (scapigliatura). Le camouflage de l’instrument, et son association aux machines (futurisme, arte povera). Ainsi une idée de musique en « négatif » ou « en opposition » nait. On peut aussi évoquer l’’interêt pour la matière et sa texture (Fontana et surtout Burri), la gestualité instrumentale et chorégraphique, la recherche d’une notation du geste efficace, l’attention pour l’architecture formelle et une sorte de téléscopage entre les arts (scapigliatura).