22-05-2013

Simon Wachsmuth

Quelle image nous construisons-nous du passé ? Telle est la question initiale que posent les œuvres de Simon Wachsmuth. Elles questionnent souvent les représentations historiques, leur idéologie, la manière dont elles reflètent un certain point de vue, de manière souvent implicite. Le plus souvent, à vrai dire, le point de vue du vainqueur, celui qui écrit l’Histoire. Wachsmuth constitue des enquêtes à partir de fragments et d’indices laissés par des images du passé, questionnant également les dispositifs mis en place par les musées pour constituer une narration historiographique. Simon Wachsmuth présentera son travail et plusieurs de ses films, à la faveur de son invitation par François Aubart pour une exposition à Art3 Valence qui ouvre jeudi 23 mai. Intitulée « On ne connaît les chiffres que d’un côté du plan », elle est placée sous le signe de Thomas Pynchon et de la quête paranoïaque de signes. « Qu’il s’agisse de communiquer un savoir, d’envoyer une pièce jointe par courrier électronique ou d’expérimenter dans le domaine de la téléportation », écrit François Aubart, « on retrouve le même mode opératoire. Or, si toutes les méthodes de transmission ont pour objectif qu’un objet reste identique de son émission à sa réception, le principe sur lequel elles s’appuient implique certaines altérations. Des altérations qui tiennent autant à des changements de format et de définition qu’au principe même de toute transmission, celui d’encoder. Principe qui est à la base de toute écriture. » Simon Wachsmuth est un artiste autrichien. Il est né en 1964 et vit à Berlin. Il a notamment exposé à la Documenta 12, à la 11e Biennale d’Istambul, dans l’exposition Atlas de Georges Didi-Huberman au Museo Reina Sofia à Madrid, dans l’exposition Aux arts, citoyens ! à la Fondation Serralves, Porto, et récemment au musée du Belvédère de Vienne. Il fait également partie du collectif d’artistes Camelot à Berlin.