Du 18-05-2025 au 25-05-2025
Violence et idiotie : horizon des formes
La maison de l’Ours invite Bernhard Rüdiger à présenter son livre Horizon de formes, langues vivantes de l’art contemporain, sorti dans la collection de l’Unité de Recherche Art contemporain et temps de l’histoire de l’Ensba de Lyon.
Un artiste doit-il investir du temps et des énergies pour écrire un livre sur la sidération produite par l'histoire violente des décennies écoulées ? Kurt Schwitters avait certainement trouvé une forme plus courte quand en 1921 il attaquait sa Ursonate par :
Fümms bö wö tää zää Uu
Bernhard Rüdiger tente à sa manière de s’expliquer sur le lien entre violence, idiotie et forme en deux soirées performées avec :
Le dimanche 18 mai à 18h30
Invitation donnée à Jérôme Girard et sa performance Dé-rara-page
Participation à la soirée : Dick Higgins, Anna Holveck, Michala Julínyová, Sophie Lamm, Ben Patterson, Philippe Rousseau, Tomas Schmit, Emmett Williams.
Le dimanche 25 mai à 18h30
Invitation donnée à Michala Julínyová et sa performance Souvenir des troupeaux
Participation à la soirée : Jérôme Girard, Sophie Lamm, Philippe Rousseau, Emmett Williams.
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À propos des artistes et du livre :
Jérôme Girard, Michala Julínyová et Bernhard Rüdiger collaborent au sein de l’unité de recherche Art contemporain et temps de l’histoire de l’Ensba de Lyon, avec Yann Annicchiarico, Anna Holveck, Maxime Juin, Sophie Lamm, Jennifer Lauro Mariani, Jules Maillot, Frédéric Mathevet, Philippe Rousseau, Marion Roche, Adrien Van Melle et Lucas Zambon.
Jérôme Girard est artiste visuel et sonore, compositeur, et chercheur. Il s’intéresse d’un côté au son et à l’écoute dans leur relation à l’espace, au politique et à l’intime, et de l’autre aux folklores et traditions populaires. Récemment, il a entrepris d’explorer l’univers du Carnaval, en développant des pièces sonores, mais aussi des costumes, et en réalisant des actions dans l’espace publique, comme au carnaval de Bâle en 2024. Il s’agit avec cette recherche d’interroger la vitalité inhérente ou persistante des pratiques sociopolitiques du « monde à l’envers » (Bakhtine), mêlant dans un même lieu son, folklore, communauté, danse, rituel, politique.
Michala Julínyová est une artiste qui travaille avec les médiums de la performance, de la sculpture et de la vidéo. À travers le prisme de la culture slovaque, sa culture d'origine, et d’une étude de la scène artistique de la Tchécoslovaquie socialiste (1948–1989), l'artiste observe des tensions entre les récits historiques et les événements actuels. Elle s'intéresse à la manière dont notre perception du monde naturel, et en particulier des animaux, est façonnée par le contexte politique.Ses performances créent des images poétiques qui se déploient à travers une séquence de chansons, de sons, de gestes et de mots qui activent ses sculptures.
Bernhard Rüdiger est un artiste. Son travail sur l’espace, le son, l’expérience physique et perceptive du corps se nourrit d’une réflexion théorique sur le réel de l’œuvre et de sa responsabilité historique. Il a étudié à Milan avec Luciano Fabro, et a participé à la fondation du magazine tiracorrendo et de la galerie Lo Spazio di Via Lazzaro Palazzi (1989-94). Rüdiger dirige depuis 2005 l'unité de recherche Art contemporain et temps de l'histoire. Celle-ci a développé un ample recherche sur les mutations de la relation entre forme et éthique dans le passage de la modernité du XXᵉ siècle à ce qui est décrit aujourd’hui comme postmodernité globalisée.
Les dimanches 18 mai et 25 mai 2025
◷18h30
La maison de l'ours
1, rue d'Orchampt
75018 Paris